Le Consortium des Zones Humides Tropicales (Tropical Wetlands Consortium TWC) rassemble une équipe multidisciplinaire de chercheurs cherchant à comprendre la sensibilité passée et future de ces importants écosystèmes aux changements environnementaux et anthropiques, et à encourager leur gestion durable. Principalement basés sur les universités de St Andrews et de Leeds au Royaume-Uni et à l’Institut de recherche de l’Amazonie péruvienne (Instituto de Investigaciones de la Amazonía Peruana (IIAP – Iquitos, Pérou)) les chercheurs utilisent une large gamme de technique pour atteindre ces objectifs, alliant paléoécologie, surveillance d’écosystème, évaluations de biodiversité, cartographie participative ou encore modélisation de la végétation.

Les zones humides tropicales comprennent une large diversité d’écosystèmes, des forêts saisonnièrement inondées aux vastes tourbières profondes, et revêtent une importance culturelle, biologique et économique extrêmement élevée. Elles abritent une biodiversité unique, une diversité beta importante, et sont des réservoirs de carbone importants, particulièrement en termes de carbone stocké dans le sol. Les dépôts de tourbes trouvés dans certains de ces écosystèmes sont de précieuses archives témoignant des changements environnementaux et de végétation passée. Les forêts hébergent une grande variété de groupes autochtones ayant une compréhension culturelle unique de ces habitats. Les espèces de bois et de fruits qui y poussent soutiennent un grand nombre de communautés locales et de façon plus large l’économie régionale et nationale.

Les thématiques de recherches comprennent la génération d’enregistrements haute résolution des changements ayant eu lieu ces 1000-2000 dernières années, le suivi écologique de la trajectoire actuelle de ces écosystèmes, des mesures intensives et la modélisation de différentes composantes du cycle du carbone forestier, une cartographie de la végétation à grande échelle par télédétection et une cartographie participative des ressources forestières. Les projets de recherche se concentrent autour de plusieurs axes majeurs. Ils cherchent à mieux comprendre le rôle et la sensibilité de ces tourbières en tant que réservoirs de carbone, et à comprendre comment les communautés végétales uniques trouvées dans ces environnements, se développent au fil du temps et sont utilisées par les communautés locales. Les chercheurs travaillent activement avec différents acteurs pour s’assurer que leurs conclusions peuvent être intégrées aux décisions politiques et à la gestion appliquée des tourbières tropicales.

Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver des articles sur la BBCMongabay (en espagnol) et sur The Conversation (en anglais).

Le travail de terrain et les analyses ont été initialement financés par une subvention de la NERC aux Drs Katy Roucoux (PI), Ian Lawson et Tim Baker, puis se sont poursuivis avec des bourses de doctorat financées par le NERC et une subvention de la Royal Society. Actuellement, les recherches du TWC sont financées par des sponsors, dont le NERC, le Scottish Funding Council, le Leverhulme Trust, la Gordon and Betty Moore Foundation, l’IIAP et l’Université de St Andrews.